
Enfin tu te décides à t'arrêter Roy. Je te vois debout en face de moi, me dominant de toute ta hauteur. J'ai la tête qui tourne, et ma vision est très floue. Je ne peux plus résister, je sens le sommeil m'emporter. Pas étonnant avec ce que tu m'a fait subir. A demi-conscient, je me sens soulevé et emporté. Dans tes bras, je sens ton coeur battre à toute rompre. Je te sens paniqué et tout d'un coup, je nous sens tomber dans le vide. Je ne sais pas ou tu m'emmènes, mais peu importe, du moment que je suis avec toi.
Tu cours dans tout les sens, surement pour éviter certains de ces stupides humains. Tu es tout aussi stupide qu'eux, car courir n'importe comment est le meilleur moyen de se faire repérer. Mais bon, je m'en fiche... parce que c'est toi.
J'entends une porte s'ouvrir, se refermer, le léger cliqueti d'une clé dans la serrure, puis je nous sens glisser sur le sol. On doit être arrivés à destination. Ensuite, tu te releva, marcha vers un point quelquonque de cette vaste pièce et tu me posa sur quelque chose de mou et ferme à la fois. Cette texture ne m'était pas inconnue. Je réussis à ouvrir les yeux un court instant et scruta la pièce. Ta chambre. Donc, nous devions être dans ce lieu sacré dans lequel je t'ai fait l'amour pour la première fois: ton lit. Comme c'est romantique.
Je m'endormis pour me réanimer un peu plus tard. J'allais mieux. Je te tendis ma main tremblante afin de la poser sur ta joue. Tu as un si beau visage. Doucement, tu ouvris les yeux et tes prunelles obscures se plantèrent dans les miennes. Tu sais, on dit que l'amour fait des miracles. J'étais faible, mais je trouva la force de m'exprimer:
-Roy, cette nuit passée à tes cotés est la plus belle nuit de toute ma Vie.
Tes yeux s'écarquillèrent et tu avais l'air gêné. Ta bouche s'ouvrait pour se refermer comme un poison hors de l'eau, comme si tu voulais me dire quelque chose mais que les mots ne pouvaient pas sortir. Un jour viendra ou tu sauras m'ouvrir ton coeur. Je t'aime à la folie Roy...et j'étais prêt à attendre. Et puis, tu es tellement mignon quand tu paniques. Je te souris alors gentillement et je me rendormis. Quand je me suis réveillé, je me sentais beaucoup mieux. J'avais à nouveau la force de marcher.
Je jeta un coup d'oeil au réveil: 6h20. Je t'admira dormir durant 8 minutes puis à 6h29, je posa délicatement mes lèvres sur les tiennes. Je m'éloigna de toi, ouvrit la porte et la referma. Dans le couloir, je fixa l'horloge qui me faisait face: 6h30.
Partage